La calle les ha hecho retroceder, a todos nosotros nos toca ahora doblegarles...
Lyon le 10 avril
Ils reculent... ? Pas nous !
¿Ellos retroceden...? ¡Nosotros no!
CNE, loi d'(in)égalité des chances, CESEDA, condamnations desmanifestant(e)s...Ils ont tout à perdre, nous avons tout à gagner. La rue les a fait reculer, à nous tous maintenant de les faire plier...En annonçant le retrait du CPE (même si pour garder la face ce retrait puret simple est annoncé sous la forme d’un « remplacement » n’ayant aucuneréalité supplémentaire que des dispositifs déjà existants qui sont encoreet toujours des cadeaux au patronat) le gouvernement a entériné son recul face à la mobilisation qui dure depuis plus de deux mois des lycéens,étudiants et salariés. Au delà du CPE, cette annonce est une premièrevictoire pour le mouvement social dans le bras de fer qui l'opposait auxclasses dirigeantes. Une victoire qui permet après plusieurs années dereculs, de lois antisociales encaissées, de défaites parfois cuisantescomme en 2003, de relever la tête, de renouer avec l’action collective etde redonner espoir pour les luttes sociales à venir. Nous avons en effetdémontré que la grève et l'action directe étaient capable de faire plierles plus inflexibles. Cette victoire doit marquer le début d'une nouvellepériode plus offensive pour les luttes.Bien sûr, le retrait du CPE ne signifie pas une victoire totale, loin delà... Mais il ne faut pas non plus se cacher que ce retrait, après le brasde fer de ces derniers mois, signifie un recul, d'autant plus intéressantqu'il s'agit d'une recul face à la rue, l'action directe, la grève, lesmanifestations, les blocages et les occupations. C’est une démonstrationvictorieuse que seule la lutte paye et que les choses ne se résoudront paspar les illusoirs espoirs des isoloirs de 2007.On ne peut que regretter que les directions syndicales, après avoirfermement tenu une position unitaire, aient joué leur rôle de partenairesocial en offrant, lors de la dernière semaine, une porte de sortie à unpouvoir réactionnaire qui utilise la violence et la fermeté contre lemouvement social. Ceci est d’autant plus dommageable que les étudiants,lycéens et travailleurs ont su créer un rapport de force sans précédentdepuis 10 ans, notamment avec deux journées de grève interprofessionnelleregroupant trois millions de personnes. Les directions syndicales ontchoisi de rester sur la seule revendication de retrait du CPE alors queles étudiants, lycéens et de nombreux travailleurs ont élargi celle-ci auCNE, à la loi sur l’(in)égalité des chances et plus généralement à laprécarité devenue une norme de la gestion du monde du travail. En effet,si le CPE est retiré, le CNE est toujours là et surtout la Loi surl'(in)égalité des chances contenant des mesures toutes aussi antisocialesque le CPE comme « l'apprentissage junior » (apprentissage dès 14 ans),l’autorisation du travail de nuit pour les mineurs dés 15 ans ou encore lecontrat de responsabilité parentale. Ces mesures enfoncent encore un peuplus le clou de "l'école à 2 vitesse", celle des riches et celle despauvres.Rien n’est donc fini, la lutte doit se poursuivre pour faire aboutir lesrevendications mais aussi celles propres à l’Education nationale sur laréforme des ZEP, la pénurie de postes ou encore la précarité dans notresecteur. C’est pour cela que la CNT-FTE maintient son appel à la grève età se joindre à la journée nationale du 11 avril appelée par lacoordination nationale étudiante. Enfin, nous réaffirmons notre soutien àtoutes les personnes interpellées durant ce mouvement, et demandonsl’arrêt de toutes les poursuites en cours ainsi que l’amnistie de toutesles personnes actuellement incarcérées. En espérant que la victoire contrele CPE soit porteuse d’autres luttes et d’autres victoires à venir pourconstruire un autre futur.
Rien n’est fini mais tout peut commencer !
Le secrétariat fédéral de la CNT-FTE
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