CENIT portavoz de la regional exterior de la cnt-ait

"SI CADA REFUGIADO ESPAÑOL NARRASE SIMPLEMENTE LO QUE HA VIVIDO, SE LEVANTARÍA EL MÁS EXTRAORDINARIO Y CONMOVEDOR DE LOS MONUMENTOS HUMANOS" FEDERICA MONTSENY, 1978

06 abril, 2006

¡Seamos inflexibles! Soyons inflexibles!


¡Es la calle quien gobierna! Es la calle quien se ha impuesto durante dos meses de manifestaciones, bloqueos, huelgas, ocupaciones... El martes 4 de abril, reunió, de nuevo, tres millones de manifestantes.
El movimiento se ha ampliado. Las llamadas a la huelga renovable son cada vez más numerosas y los estudiantes no desisten: han declarado la guerra contra la precariedad. Este movimiento no se conforma con migajas ni con maniobras políticas.
Aunque el Gobierno juega con el “reloj” de las vacaciones escolares y cuenta con un agotamiento de las movilizaciones estudiantiles , la juventud ha reanudado la acción colectiva y la acción directa. Incluso sin bloquear la economía, los estudiantes preocupan: las asambleas generales, los debates y la cotidianeidad de la huelga renovable han creado espacios de reflexión y acción que hacen escuela. A la patronal que teme tanto todo esto, le gustaría que se terminaran las huelgas y las manifestaciones.
La huelga de los empleados de correos de Bègles, transportistas y estibadores de Marsella eran señales precursoras. Los huelguistas de RFI son la prolongación: los estudiantes-huelguistas han triunfado allí donde el sindicalismo de cogestión había fracasado; la precariedad no forma ya parte de las grandes fatalidades admitidas en el mundo del trabajo. Después de dos meses de lucha encarnizada, la injusticia social no se visualiza ya como una catástrofe natural. También cobra sentido la vinculación reivindicada por los estudiantes con la lucha de las personas sin papeles: precarios entre los precarios; con los “amotinados” de este otoño: precariedad entre los relegados sociales.
En un contexto internacional donde se reprime sistemáticamente el movimiento social, las repercusiones no se hacen esperar: Alemania y Suecia ya renuncian a su "CPE".
¡Tenemos más que nunca tres millones de razones para seguir!
Contra el CNE, la CPE, la ley sobre "la igualdad de oportunidades", contra la represión y contra el futuro precario que esta sociedad organiza para los jóvenes y los asalariados, ¡seamos inflexibles!
Las perspectivas del movimiento surgirán de la AG de estudiantes, alumnos de secundaria y asalariados...¡Todas y todos en huelga renovable!


C'est la rue qui gouverne !
C'est la rue qui s'est imposée en deux mois de manifestations, blocages, grèves, occupations... Mardi 4 avril, elle a rassemblé, une nouvelle fois, trois millions de manifestants.
Le mouvement s'est amplifié. Des appels à la grève reconductible sont de plus en plus nombreux et les étudiants n'en démordent pas : c'est la guerre contre la précarité qu'ils ont déclarée. Ce mouvement ne se satisfait pas de miettes ni de manoeuvres politiciennes.
Même si le gouvernement joue la montre avec les vacances scolaires et compte sur un essoufflement de la mobilisation étudiante, la jeunesse a renoué avec l'action collective et l'action directe. Même sans bloquer l'économie, les étudiants inquiètent : les AG, les débats et le quotidien de la grève reconductible ont créé des espaces de reflexion et d'action qui font école. Le patronat, qui ne redoute rien tant, aimerait bien qu'on en finisse et de la grève et des manifestations.
La grève des postiers de Bègles, des traminots et des dockers de Marseille en étaient les signes avant-coureurs. Les grévistes de RFI en sont le prolongement : les étudiants-grévistes ont réussi là où le syndicalisme de co-gestion avait échoué ; la précarité ne fait plus partie des grandes fatalités admises du monde du travail. Après deux mois de lutte acharnée, l'injustice sociale ne se décline plus comme une catastrophe naturelle. C'est aussi le sens des liens revendiqués par les étudiants avec la lutte des sans-papiers : précaires parmi les précaires ; avec les émeutiers de cet automne : précarité dans la relégation sociale.
Dans un contexte international où le mouvement social est systématiquement réprimé, les répercussions ne se font pas attendre : l'Allemagne et la Suède renoncent déjà à leur "CPE".
Nous avons plus que jamais trois millions de raisons de continuer !
Contre le CNE, le CPE, la loi sur "l'égalité des chances", contre la répression et contre l’avenir précaire que cette société organise pour les jeunes et les salariés, soyons inflexibles !
Les perspectives du mouvement émergeront des AG d’étudiants, de lycéens et de salariés...Toutes et tous en grève reconductible !
Confédération Nationale du Travail
Bureau Confédéral
Secrétariat médias
Paris, le 5 avril 2006