CENIT: Poesías
POR LA MEMORIA DE BARTOLOME FLORES CANO
¡Que triste realidad !
¡Que triste está la ciudad !
Se le ha muerto su vecino
Se le ha muerto su amigo
Acuérdate hijo mío
De su grande corazón
Este hombre tenía razón
Cuando luchó contra Franco
Pero la fuente de Mojácar está triste
Porque el 10 de febrero se le murió su hijo
Republicano de padre en hijos
Republicano era BARTOLOME FLORES CANO
Mojácar mar del amor
Es ahí que la has amado
San Boi cielo de dolor
Es aquí que nos ha dejado
Pero cuando las tierras de Mojacar truenan
Cuando el río se pone a gritar
Oye al lejo a tu Juana
Oye a tu justa libertad
No sé si tu sabías
A qué punto yo te quería
Y hasta el fin de mi vida
Hablaré por tu memoria
Mataré él que te ensuciará
Ayudaré él que lo merecerá
Me casaré para continuar tus raices
Y me iré como tu lo hices
Por la memoria de BARTOLOME
Pusieron luto y flores
El era de la CNT
Como muchos hombres
Por la memoria de FLORES
Se cantó TIERRA Y LIBERTAD
Libertad de España roja de sangre
Sangre que nuestros hijos no tienen que olvidar
Por la memoria de CANO
Mi abuela ya no sale
Por la memoria de mi abuelo
Iré a la tierra de mis padres
Corinne G. F.
Ma grand-mère m’a dit
Quelle triste journée
Que celle de Jeanne Marie
C’est le 10 février
Son mari vient de décéder
Elle serre son mouchoir
Où s’échappe la fontaine
Elle s’est mise de noire
Pour l’homme qu’elle aime
Un mouchoir que l’on peut essorer
Tellement elle l’a trempé
Tellement elle a pleuré
Parmi tous ces gens
Qui sont venus soutenir sa peine
Elle sourit de temps en temps
Pour réconforter ceux qu’elle aime
Par une brume légère
Par une maladie sans recours
Quand elle est partie choisir la pierre
Elle s’est évanouie sur son amour
Ma grand-mère m’a dit
Je n’entends plus le chant des hirondelles
Mon amour est parti
J’attends que la mort m’appelle
Je me sens si vieille
C’est ma seule délivrance
Mon amour, ma souffrance
Quelle terrible journée
Que celle de Jeanne Marie
C’est le 12 février
Son amour vient d’être enterré
Elle serre son cœur
Qui l’étouffe et saigne
Elle crie sa douleur
Pour celui qu’elle aime
Un cœur qui est déchiré
Tellement elle l’a aimé
Tellement il va lui manquer
Parmi tous ces gens
Qui sont venus soutenir sa pâleur
Je l’ai soutenu en tremblant
Jusqu’a sa dernière demeure
Par une brume légère
Par un aller sans retour
Dans un petit cimetière
J’ai senti mon cœur bien lourd
LE 17/12/90
Corinne G. F.
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